Pour aller plus loin

La myopathie de Duchenne

La dystrophie musculaire de Duchenne est une maladie génétique rare caractérisée par une atrophie et une faiblesse musculaire progressive qui touche principalement les garçons et dont les symptômes apparaissent généralement entre trois et cinq ans. La dystrophie musculaire de Duchenne est une maladie progressive, irréversible et finalement mortelle qui touche environ un garçon sur 3 500 à 5 000 naissances et dont le nombre de cas est estimé à 3 000 en France.

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Le saut d’exon

Le saut d’exon (exon-skipping en anglais) vise à contourner les mutations génétiques en sautant un exon spécifique lors de la transcription de l’ARN messager. Cette technique permet aux cellules de produire une protéine légèrement plus courte mais toujours fonctionnelle. Dans la myopathie de Duchenne, c’est la dystrophine qui est la protéine qui fait défaut en raison de mutations dans le gène DMD codant cette protéine. Cette technique innovante consiste à amener la cellule à produire une version de la dystrophine plus courte que la protéine normale, mais quand même suffisamment fonctionnelle, en « sautant » la partie du gène qui empêche la synthèse de la dystrophine. Pour y parvenir, les chercheurs mettent au point de petites molécules, appelées oligonucléotides antisens, conçues pour se fixer sur les exons du gène DMD que l’on souhaite cacher aux yeux de la machinerie cellulaire chargée de la production des protéines. Plusieurs médicaments de ce type sont en développement. Chacun d’entre eux s’adresse à un sous-groupe de patients, fonction de la nature exacte de leurs mutations à l’origine du manque de dystrophine.

L’essai clinique AVANCE1

SQY Therapeutics a conçu et développé une molécule, son premier oligonucléotide antisens ASO-tcDNA pour le traitement de la myopathie de Duchenne : SQY51 (conçu pour le saut de l’exon N°51 du gène DMD) approprié à près de 15% de la population des malades. L’étude, appelée « Avance1 », est un essai clinique monocentrique de phase 1/2a visant à évaluer l’innocuité, la pharmacocinétique et la pharmacodynamique de SQY51 chez des patients pédiatriques et adultes ayant reçu un diagnostic génétiquement confirmé de dystrophie musculaire de Duchenne. Douze patients (âgés de plus de 6 ans) sont inclus dans l’essai. Au cours de la phase 1 de l’étude, d’une durée d’au moins 13 semaines, tous les garçons reçoivent 6 doses ascendantes de SQY51 par voie intraveineuse. Pour la phase 2a, les participants de la phase 1 sont répartis en 3 cohortes, chacune traitée avec une dose différente de SQY51 pendant 32 semaines.